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Cette
cérémonie s'appelait el-ghrama e'ala
el-'aris fi 'ch-chliya (la contribution en l'honneur
du marié sur la chaise), ou tout simplement
ech-chliya (la chaise). Quand elle avait pris fin,
le coiffeur remplissait son office, rasant la tête
du fiancé et lui faisant la barbe, si besoin
était; puis le cortège regagnait dar-islan,
de la même façon que précédemment.
Les cérémonies
nuptiales - Tous ces préparatifs étant
terminés, on en arrivait enfin au mariage
proprement dit (Lilet es-dkhoul : la nuit de l'arrivée).
Cette nuit-là, il y avait fête dans
les trois maisons où se déroulait
le mariage, les deux maisons familiales et la maison
où se déroulait le mariage, les deux
maisons familiales et la maison du fiancé.
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Au début de la
nuit, la demeure de la jeune fille était le théâtre
de la scène principale. Jusque vers une heure du
matin, le patio et le rez-de-chaussée étaient
réservés aux hommes : toutes les femmes,
fiancée comprise, se retiraient au premier étage,
Le cortège
nuptial se formait : en tête venaient les
hommes de la famille du marié, puis les marieuses,
suivies de la mariée et de six ou huit de
ses parentes, habillées exactement comme
elle, pour que les génies ne sussent à
qui se prendre s'ils venaient à rencontrer
le cortège; les parents de la mariée,
hommes et jeunes garçons, fermaient la marche.
Des cierges portés par les marieuses et les
enfants éclairaient cette théorie
joyeuse |
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Elles la conduisaient
alors voilée au seuil de la chambre nuptiale et
lui présentaient deux pains (khobza) qu’elle tenait
sous chaque bras et un trousseau de clés ; deux
d’entre elles l’encadraient, l’une tenant un bol de lait,
l’autre un plateau de dattes.
La belle-mère s’avançait,
donnait une pièce d’argent aux marieuses, “soulevait
le voile qui couvrait le visage de sa bru qui tenait ses
yeux fermés, l’embrassait légèrement
sur la joue et laissait retomber le voile; puis elle buvait
une gorgée de lait dans le bol que lui tendait
la neggafa, prenait une datte sur le plateau que lui présentait
l’autre neggafa et retournait à sa place”.
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Ainsi
la mariée recevait dès l’abord les
souhaits de bienvenue (slam) de sa belle-mère
: avant même d’être unie à son
époux, elle était adoptée par
sa famille.
Pendant ce temps,
deux marieuses allaient chercher l’époux
à dar islan, aux environs de cinq heures
du matin; elles lui apportaient une djellaba et
un burnous de laine fine et de soie blanche (ksa)
que ses amis l’aidaient à passer sur ses
vêtements; tous alors, jeunes gens et marieuses,
l’accompagnaient jusqu’à la porte de la maison
nuptiale ; les jeunes gens n’entraient pas, mais
payaient tribut aux marieuses ; seul le marié
pénétrait dans le patio et, capuchon
rabattu sur les yeux, se frayait un chemin parmi
la foule des invitées pour gagner la chambre
de sa femme. Il se plaçait derrière
elle, dont les marieuses prononçaient à
nouveau l’éloge. |
Dans cette
photo on admire la jeune rachel vêtue de son burnous
tout blanc durant son mariage avec son maris noureddine
et on leur souhaite un mariage plein de bonheur. On les
remercie pour toutes ces photos
Alors les marieuses faisaient
pivoter la jeune femme du côté de son époux
et levaient le voile qui lui couvrait le visage; pour
la première fois, dans la plupart des cas, les
deux époux se regardaient. Le premier jour après
la “nuit de l’arrivée” était dit sbah (le
matin). Tôt dans la matinée, le mari se rendait
au dar islan où il retrouvait ses amis les plus
proches, puis revenait déjeuner dans l’alcôve
nuptiale.
Après le dîner, le
mari revenait à l’alcôve; cette nuit-là
était, en général, celle
de la consommation du mariage. De bonne heure
le lendemain (sbohi), toutes les femmes mariées
étaient réunies, attendant les marieuses
qui bientôt apportaient, taché de
sang, le caleçon de la jeune épousée.
Elles l'avaient
d'abord montré aux parents du marié
qui leur avaient donné de l'argent en signe
d'allégresse, la même cérémonie
(es-sarwal : le pantalon) se renouvelait chez
les parents de la mariée, leurs invitées
s'en allaient aussitôt et la maison reprenait
sa vie coutumière.
L'après-midi du même
jour, à la maison nuptiale, avait lieu
la présentation des cadeaux offerts par
le mari à sa femme : cette cérémonie
prenait place pendant l'exposition de la mariée
faite selon le même rite que la veille.
Photo proposée
par yasmina que nous remercions pour toutes les
photos
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Les deux jours suivants
(nahar thani sbohi et nahar thaleth sbohi : le lendemain
et le surlendemain du sbohi), la mariée était
exposée à la fin de l'après-midi
et recevait la visite de son époux, cependant que
les invitées continuaient à affluer à
la maison nuptiale. Dès le lendemain du sbohi (nahar
thani sbohi), dar islan perdait son caractère particulier,
mais le marié continuait d'y passer toutes ses
journées avec quelques-uns de ses amis les plus
chers, jouant aux cartes, plaisantant ou devisant.
Le cinquième jour
portait le nom de nahar hall er-ras (le jour de la libération
de la tête) : les marieuses défaisaient la
coiffure spéciale de la mariée (selta) et
la remplaçaient par la coiffure des femmes mariées,
une natte de chaque côté de la tête.
les invitées étaient nombreuses pour assister
à cette cérémonie qui consacrait
le changement d'état de la jeune femme, elles étaient
fort élégamment vêtues.
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La mariée,
toujours richement parée, était cependant
habillée de vêtements plus simples.
Les marieuses la
faisaient asseoir sur le seuil de la pièce,
dos au patio, le mari arrivait alors et, ayant pris
des mains d'une marieuse une natte des cheveux de
son épouse, s'appliquait à en dénouer
quelques tresses, cela fait, il collait une pièce
d'or sur son front et laissait aux marieuses le
soin de la coiffer ; après quoi elle était
présentée aux invitées sans
maquillage, et les yeux ouverts.
Le deuxième
jour, appelé nahar el-ghsil (le jour de la
toilette), à cause du bain de la nuit, les
marieuses, avant d'exposer l'épousée,
lui ajustaient sur la tête le bonnet des femmes
âgées et de bonne famille (hantouz).
Puis l'exposition avait lieu, mais trois fois de
suite, la mariée portant chaque fois un costume
différent (Ibasat).
Photo
proposée par yasmina que nous remercions
pour la richesse de ses photos |
Le septième jour
enfin, après que les époux avaient passé
une dernière nuit dans l'alcôve nuptiale,
les marieuses venaient remettre tout en ordre et quittaient
la maison nuptiale.
Désormais les époux
redevenaient des êtres comme les autres, après
avoir satisfait aux rites qui accompagnaient leur changement
d’état. Cependant le neuvième jour, la jeune
mariée faisait le pain "pour qu'il y en ait
toujours beaucoup dans la maison" et préparait
un plat de poisson, car "manger du poisson porte
chance".
la
suite
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